Bande de cloches !

Euille, tu crois pas tant cette épopée, je suis parti à bout d’Abhi ! D’abord je croyais que c’était en Turquie ce patelin, mais heureusement que René qui connait sa géographie aussi bien que l’heure de l’apéro me précisa fier comme un Freysinger que ce bled était loin en-ça de par l’Arabie, et selon ses dires, je devrais pas commencer à m’acoquiner avec des Yalatolahs en sandalettes. Ça m’arrangeait pas tellement tout ça car vu que j’avais loué qu’un Piper deux places chez Bagnoud d’Air Glaciers, je pouvais sûrement pas y arriver tout d’une traite et honnêtement, faire escale à Jakarta, ça m’enquiquinait sérieux.

D’après l’ami René, ils ont tellement de pognon là-bas que quand tu vas poser une quille, tu te croirais dans les coffres-forts de l’UBS...enfin avant que ces tablards de banquiers se croient au casino de Saxon et perdent tout sur le tapis vert. En parlant de truc qui schlingue, j’ai profité de ma débarcation par là-bas pour y rencontrer notre Herr Rexona et régler ‘façon CC’ les derniers petits détails d’annulation de son contrat. En d’autres termes: ‘Tu m’dois rien, j’te dois moins que rien, touchons nous la pogne et zouh au canis ! Je me demande bien ce qu’il est allé branler là-bas dans une ligue locale remplie de tant de vieilles gloires que tu te croirais au souper du troisième âge des patoisants savièsans. Bon nul doute qu’il entraine enfin à son niveau mais je suis pas sûr que ce soit une bonne idée que d’exposer notre ex-Rexonna boy à de telles températures. En tout cas, j’aimerais pas renifler ses chaussettes à 8h le soir !

Un truc qui m’a frappé en visitant ces à bout d’Abhistes, c’est qu’y a pas une gonzesse dans les bistrots. Je veux pas être un vieux macho d’Evolène ici mais l’avantage qu’ils ont dans ce pays, c’est qu’ils ont su mettre la femme là où elle est la plus efficace, donc derrière le fourneau. En plus, il parait qu’elles n’ont qu’un seul droit, celui de se taire et qu’il est pas question qu’on le leur retire. Trop beau tout ça !

Bon tu vois comment, ça me fait du bien de sortir un peu des montagnes car les fillettes m’ont de nouveau ‘agacées’ en faisant un remake de la ‘Grande Désillusion’ en-bas chez les Argovistes. Comme d’hab, leur positionnement sur balle arrètée fut aussi stratégique que celui d’un loup dans la lunette du flobert à Jean-René Fournier, tu sais, la voix du Dieu d’Econe en-haut à l’Etat du Valais.
Tu me connais, je jette pas la pierre facilement mais y’aurait pas assez de galets dans le Rhône pour astiquer ce boffiot de Sarni. Non mais, il a réussi à nous dégommer un ballon en corner alors qu’y’avait pas un Aarauiste à 20 mètres aux alentours. Résultat des courses, 1-0 sur notre ènième faute de marquage. Tiens, pour lui faire cheuleu à suici, faudrait que je le transfère en-bas au Servette et on pourrait peut-être l’expédier en duo-pack promotion avec Virgile. Non mais quel capion suici, car avec son sens du but digne d’un artificier de la Landsturm éméché derrière un canon en-haut au Simplon, on n’est pas sorti de l’auberge.

D’ailleurs, à la fin du match, j’ai pas mis des gants pour faire dans la dentelle, départ, j’ai expédié les gonzesses faire un footing de 20 bornes. Tu aurais dû les voir aller s’essouffler en courant derrière le bus entre ce gadout du Brugliefeld et la prochaine sortie d’autoroute. J’espère que ça leur a fait les pieds à cette bande de canaillous vu que je peux même pas compter sur Bertine ou l’autre préposé des PTT pour les encenser. Ils sont juste capables de leur donner congé en évoquant leur fatigue mentale et un besoin de faire le grand vide.
Je t’en donnerai moi des excuses pareilles à la noix de coco. A force de faire le vide dans leurs cabosses, quand mes gamines vont nous faire des coups de tête sur le terrain, ça va carillonner aussi sec qu’en bas au Vatican...