Tuesday 30 October 2007

Dègue ces baklavas !


C’est tout bon, enfin disons que bon, façon de causer ! On a fini notre pèlerinage européen. Et quand je dis pèlerinage, j’exagère un peu car comme m’a suggéré l’ami René, regarder ces pauvres mauviettes errer dans le stade Ali Machin ressemblait plus à un chemin de croix qu’à une partie de jambes en l’air dans un hammam d’Istanbul. Avec la gamelle ramassée contre Galatasaray, notre parcours européen 2007 fut aussi bon que les baklavas servies dans l’avion du retour. Si c’est la seule spécialité culinaire que ces Turkistes ont par là-bas, je suis assez d’accord avec le «poète» Oskar, il faut absolument lutter contre leur accession à l’Union Européenne. Y’avait que ce gros tâchon de Bip Bip pour s’empiffrer de cet espèce de mixture plastifiée qui, pour te donner un avis fiable, est bien plus pire que des spaetzlis Hero vendus au Denner de Bümplitz.

Dans ce match, y’a qu’Adeshina qui a fait preuve de talent selon Urfer. Enfin quand le caporal parle de talent, moi je dirais plutôt bêtise. Je t’explique pas comment le summum quand Saidu a essayé de se lever la boule par-dessus sa tête et qu’il est parti à botson en s’encoublant les chevilles. Le cameraman se bidonnait tellement qu’il n’arrivait plus à cadrer les images, c’est tout dire. D’ailleurs, t’aurais du voir la peine qu’on a eu à motiver les «joueurs» pour qu’ils retournent sur la pelouse en deuxième mi-temps. Ce fut aussi dur de les faire sortir du vestiaire que d’extirper Collombin du stand Orsat en-bas au Comptoir un soir de nocée. Bon quand Toto les a menacés de faire jouer Geiger et Saborio ensemble, ils se sont levés illico et se sont ramassés une gifle. Je veux pas être critique ici, mais avec le foot présenté par mes fillettes ra-plat-plats, ca m’étonnerait pas qu’après l’Autriche, un petit malin lance une pétition pour retirer l’Euro 2008 à la Suisse.

Donc, je te dis pas combien content qu’on était de retrouver le foot suisse et nos matches en bas du coté de Genève, car faut pas oublier que chaque fois qu’on a débarqué cette saison dans le canton du Pinot Noir pas mûr, on a gagné toutes nos rencontres. Faut donc que je pense sérieusement à re-bouger notre stade des Alpes en bas à Collex-Bossy ! Allez, je rigole ici. Bon j’ai quand même dit au caporal Urfer de remuer ce dossier car faut qu’on se grouille pour notre nouveau stade car après notre première mi-temps contre Galatasaray, c’est sûr que la Champion’s League va débarquer à Sion un de ces jours. Pas trop sûr quand, mais comme dirait le maton Roger, c’est trop bonnard d’avoir des objectifs ambitieux.

Quand je suis monté dans le bus Lattchion pour descendre en-bas à Carouge, j’ai cru que c’était la promenade d’école du cycle d’orientation de Sion. Tu crois pas mais y’avait que des gamins alignés au premier rang à cause des blessures qui nous collent aux tricounis. Urfer m’a présenté tous ces botches car je les avais jamais vus avant. Morganellaz et Zambaz qu’ils s’appelaient, ça doit certainement être des internationaux hongrois de moins de 17 ans qu’il a ramenés de l’un de ses voyages «d’affaires». C’est le petit Crettenand qui était tout content lui qui d’habitude chiale chaque fois que sa maman le dépose au car pour nos grands déplacements. Pour une fois qu’il avait des potes pour jouer au Mikado avec lui, tu comprends mieux pourquoi il faisait des risettes.

En bas contre Carouge, on a confirmé notre forme du moment en battant par les poils une bande de footballeurs du dimanche. Heureusement que le Zambaz a montré la voie en plantant un joli cohue, car ces temps-ci, on peut plus compter sur Saborio parce qu’il est autant bon à la finition que Chedli l’est à la maitrise de ses nerfs. D’ailleurs, j’étais tellement greffe que j’ai préféré suivre la deuxième mi-temps des roulottes de Giroud Vins. Là au moins y’avait une bonne ambiance «savièsanne» avec Ducret, le monsieur «je connais que dalle» au foot suisse et Tillman, le monsieur «cantine» de la TSR. Il ne manquait que la Catherine Wahli et on se serait cru sur le plateau d’A bon Entendeur dans les années 80 !

Non, pour du vrai spectacle sportif en Suisse, je pense que t’as meilleur temps de te concentrer sur le tennis avec le tournoi de Bâle pour les cogneurs et celui de Zurich pour les couineuses. D’ailleurs j’en ai entendu une bien bonne. Apparemment, la Patty Schnyder va imiter notre M-Budget de Gilbert et nous pondre une «œuvre» littéraire de 700 pages! Tu crois rêver sur ce coup là ! Déjà que regarder les matchs de cette tzigane du tennis est aussi douloureux que de suivre les commentaires à Dupuis à Sport Dimanche, alors imagine de te taper 700 pages de cette lunatique du tennis suisse ! Apparemment le processus d’écriture a pris plus de temps que prévu car elle peinait à conjuguer le verbe perdre à tous les temps. Bon j’arrête ici car je veux pas donner des idées malheureuses à d’autres bracaillons du sport suisse. Imagine juste que la danseuse déprimée de Saxon nous y aille de son pamphlet, et là on serait dans de beaux draps.

Bon je te laisse la, je dois fignoler mon projet de village valaisan au col des Planches, car tu comprends, faut bien que j’investisse dans un village entier pour caser toute la ribambelle de joueurs suisses que j’emploie au FC Sion !

Thursday 4 October 2007

Temps de chiens…


Non de chien, cette équipe me donne du sacré mouron. Y’a pas un jour ou y’a pas une combine qui nous tombe dessus. Une fois n’est pas coutume, c’est moi qui ai un peu semé en suggérant à Toto de jouer plus offensif, enfin tu vois avec plus d’attaquants et des vrais, juste une fois pour essayer. Toto me répondit en français: ‘ma glie fè comment, iè nè jamè iouè comè cosi’. Pour pas qu’il panique, je lui fais pas une réponse tarabiscotée pour une fois: ‘Bon, ben disons que bon , tu te démerdes car c’est pas moi l’entraineur ici’.
C’est suite à ça que tout s’est précipité : on a paumé d’un coup Toto et Chedli. Tu crois pas tant cette affaire et j’ai donc du lancer notre 007 à nous, le Massimo, pour retrouver ces lascars car quand même, on pouvait pas partir sans eux de l’aérodrome Internationale de Sion en-bas chez les Turquois.

Avec Toto tout a commencé après notre ‘légère’ contre-performance contre Thoune. Il s’est pas trop senti bien, des maux de têtes qui parait qu’il a chopés. Moi, je me demande si c’est pas son tympan qui a lâché à la mi-temps après mon passage furtif et discret dans les vestiaires. Car tu me connais mainant, je suis plutôt direct dans l’approche et pis faut bien avouer une chose, la vie dans les vestiaires du FC Sion, c’est bien plus palpitant qu’un CD de Laurence Revey. Par après, le Toto s’est pas raboulé la conférence de presse et ça inquiétait Stéphane Fournier de la Pravda locale car il avait pas trop d’imbécillité à écrire sur le match. Enfin, j’ai vite résolutioné cette histoire en envoyant Saborio à la place de Toto…lui au moins il avait pu bien voir le match depuis le banc et pis les journalistes ça les calme toujours quand Ricardo se rapplique avec sa Miss Costa Reka.
Bon le Toto, on l’a retrouvé en bas au Comptoir de Martigny grâce à un coup de fil de l’ami René qui trainait en-bas dans une goguette. Il nous a dit avoir aperçu notre entraineur au stand Moulinex, toute une prémonition tu trouves pas ? Du coup, tout le monde était un peu rassuré mais avant de le rentrer au bercail, on lui a tout de même laissé écouter le concert des Village Popole, histoire qu’il s’habitue au bruit du stade Ali Machin de Galatasaray.

Quant à Chedli, on l’a perdu à la mi-temps de notre match contre Aarau, l’équipe Manpower du championnat suisse. Chais pas ce qu’il lui a pris mais je passais par hasard dans les vestiaires quand j’ai vu sa paire de godasse s’envoler à travers le couloir, évitant malheureusement de justesse mes copains du Blick. Tu me connais j’ai essayé de calmer l’affaire en lui disant qu’il était meilleur au lancer de godasse qu’au marquage de Rogerio sur le terrain. En plus je lui ai suggéré de gentiment fermer sa grande gueule car il hyper-ventilait vachement. C’est là qu’il a commencé à hurler des trucs en rapport avec Dieu et le Madaran ou Radaman, enfin chais plus trop. Je crois que c’est un truc religieux de par là-bas où ils bouffent pas, tant qu’il fait jour dehors. Imagine que ça serait par ici en Valais une règle pareille, tu pourrais même pas mettre les pieds au Comptoir en Octobre, ça irait pas tellement. Moi, bon Prince, je lui ai suggéré de descendre en-bas à la cave de l’immeuble car vu qu’il fait sombre tout le temps, y’aurait plus de problèmes pour bouffer.

Il a continué à faire sa mauvaise tête en racontant qu’il porterait plus notre maillot car dessus y’avait de la pub pour de l’alcool. Je lui ai dit que je le comprenais car c’était de la pub pour la piquette à Giroud mais que c’était pas une raison pour casser son contrat. C’est là qu’Abdel me fait qu’il pourrait pas casser son contrat car c’était écrit sur du papier et que tout au plus il serait d’accord de le chiffonner ! Bref, cette discussion devenait aussi intéressante que la lecture du catalogue Veillon alors j’ai préféré partir. Après ça, viens pas me dire que je suis pas ouvert à la discussion. De toute façon, Chedli a pas de soucis à se faire avec son contrat car c’est pas mon style de pas payer mes factures et il touchera son salaire jusqu’au dernier centime. Bizarre, mais depuis cette épisode, on l’a pas revu le Chedli…il est peut-être en bas à la cave…

Mercredi, on est parti pour Istanbul. Shebinana est arrivé à l’aérodrome avec un casque car il avait peur de se faire caillouter par les Istambouliens. Je lui ai dit qu’il fallait pas peindre le djiable sur la grande muraille du Japon. C’est là que l’intello du groupe, Bip Bip, a dit que j’avais tout faux et que c’était en fait la grande muraille de Chine, un pays ou ils parlent chinois, tout ça d’un air qui nous rappelait étrangement une sommité du Vieux-Pays, William Besse. Puis dans l’avion, le Caporal Urfer me les cassa avec des théories de femme soule sur la sécurité et le respect des minorités. Faut dire que depuis qu’il a rencontré le Consul suisse là-bas, il a chopé le bourdon et se prend pour Jean-Claude Van Damme dans Universal Soldier. J’ai coupé court à la discussion et j’ai du me résoudre à lire l’Illustré pour faire passer le temps. Bon ben faut être solide pour lire ce mag, parce qu’entre les théories d’Emilie Boiron qui veut faire une école de journalisme (c’est là que t’espère que les examens d’entrée soit bien dure) et les niaiseries à Jonzier qui nous annonce que son cabot est un super-footballeur (tiens, peut-être une idée de transfert pour la trêve), cette lecture m’a achevée et je me suis endormi en faisant de beaux rêves.

Rêve de victoire et de couronnement du Prince d’Octodure. Dans la continuité, j’ai rêvé que l’Office des Poursuites débarquait pour toucher les salaires à Chedli. C’est là que je me suis réveillé en sursaut.