Saturday 22 December 2007

Le corbillard est plein


Oumais dedjou ! Tant content que ce soit bâché ce premier tour. Avec la dernière courbette de mes rigolotes de fillettes en-bas par Berne, l’ambiance dans les vestiaires sentait aussi bon qu’un pet lâché par un des cleps à Georgette. Bon je «voulerais» pas trop tirer sur un corbillard, surtout s’il est traîné par un vieux canasson calabrais, mais t’en reviens pas quand tu lis le classement avant cette pause hivernale. Quand tu vois que le FC Sion est caché derrière ces pives miraculées d’Aarauistes et les comiques rouge et noire à Fachinette, j’ai vraiment des envies de bouerler bien fort sur le balcon du chalet.

Y’a bien Fournier du Nouvelliste qui a tenté de cajolatser les fans du FC Sion en publiant un vrai-faux classement de Super League, sûrement pour mieux faire vendre leur canard boiteux, mais vu que c’était pas le 1er Avril, ça n’a pas biché fort sa combine. Pour tout te dire, ça m’a quand même réjoui la moindre de voir les sauterelles du Crédit Suisse bien calées derrière nous au classement. En paradant leur sponsor Hotelplan sur leur maillot, cette équipe de pions me fait bien marrer. Au vu de leur forme, c’est pas des vacances dont les GCiens auraient besoin, mais de quelques jours en colonie «d’entraînement» avec ce dingo de Philippe Lucas…

Bon rigolons pas tant car pour couronner cette année maudite, je me suis briqué les ligaments du genou en déguillant d’un bar. Crois-moi, 15 ans de foot de haut niveau et pas un bobo et voila qu’il suffit d’une petite pistée sur la Centrale de Martigny pour vérifier l’adage valaisan : «le soir des lions, le matin des couillons !» Ca me fait penser que c’est pas à Virgile que ça risquerait d’arriver car ce pion du moindre effort, la seule chose qu’il s’est distendu au premier tour, c’est le bandeau qui lui tient en place sa tignasse et les quinze neurones qui jouent à califourchon dans sa cabosse !

Bon si tu veux savoir comment c’est arrivé cette combine de ligaments, c’est en me pétant le nœud avec l’ami René du côté de la Gouttière pour fêter le départ de Bigon. En fait, j’ai quillé de la chaise du bar en aidant Janine à monter les caisses de Dôle d’en bas la cave et voilà t’y pas que je suis parti tête première dru en bas l’échelle. L’ami René m’a dit par après que la chute ressemblait à un mélange entre les plongeons de la Manaudou et les envolées aux pâquerettes de Pittier à la bonne époque du père Luisier. Bon disons que c’est pas tout ça mais il a fallu faire appel aux pompiers de la ville pour me remonter de là-bas dessous, ce qui tombait relativement bien, car cette équipe de traîne-socs buvait une dernière au coin du bar donc j’ai pas du pedzer trop longtemps pour partir à l’hostio.

Bon avant ça, on avait au moins fait de belles caffolées au bar en jouant au jeu : Qui veut du tire-pipe de Tourbillon ? Et là je peux te dire qu’on a du être bigrement créatif pour tenter d’identifier une victime qui oserait venir entraîner cette bande de babolons à la reprise de janvier. Courbis semblait être le favori mais au fil de la discussion on s’est rappelé qu’on l’avait embastillé pour des broutilles à la prison de la Santé. Imagine un peu l’ambiance dans le parloir des matons quand cette grande gueule à Courbis se prend de bec avec Marc Rogette, l’ex PDG-mécène du Servette. Leurs discussions doivent être encore plus saccadées que le souper de Noël du Service des Sports de la TSR où le théorique Develey tente de convaincre le basique Dupuis qu’il faut absolument rappeler Leonard Thurre pour l’Euro 2008 !

En désespoir de cause, René a bien suggéré «Moustache Frétillante», tu sais, Artur Jorge, le Portos qui a détruit la Nati en 1996 et qui a autant de bonhomie qu’une porte de grange en haut à Lalden. J’ai bien du dire non sur ce coup-là car le FC Sion est déjà au bord du ravin alors ce dont on a vraiment besoin, c’est d’un gars qui nous fasse faire un grand pas en avant !

Bon ben d’ici là, Roessli fera l’affaire. Encore faudra qu’il trouve les bons papiers d’entraîneur pour satisfaire cette cloche d’Isoz. Mais crois-moi, on a de bonnes chances car quand tu penses que Bip Bip a un CFC de livreur en poche, on arrivera bien à fabriquer un joli diplôme de l’UEFA pour Charly. En fait, j’ai ma petite idée et on règlera cette histoire «à la Valaisanne» avec Blatter : une raclette et quelques coups de Fendant au carnotz devraient suffire…