Friday 4 December 2009

Le 4-4-2 façon CC

Mouais, bon, ça fait bo kaké car j’t’ai un peu laissé dans les choux-raves ces derniers temps. Mais que veux-tu, entre aller expliquer comment le foot à Sion dans la Taverne des Sports à Burgy et décoller les affiches anti-minarets du poète de Savièse pour mettre celle du Centenaire à la place, bon disons-le sans retour ni jacasserie aucune, ben j’ai été bien pris.

Pis faut dire aussi qu’après notre série de trois victoires en domptant au passage de manière ‘couchepinienne’ les leaders bernois, ben j’en ai profité pour aller faire un peu le loulou avec René dans les pintes d’Octodure. Pendant deux semaines, on a mis en place un bon 4-4-2: 4 apéros aux Alpes, 4 tournées au Tambourin et pour finir la couche hivernale, 2 abricotines à la Gouttière pour nous tenir bon chaud sur le chemin de la femme. Euille mais te faut faire gaffe quand tu sors d’un troquet par Martigny car mainant y’a des frocards aussi excités que des électrons lachés dans un tuyau du CERN et ils te sèment un sacré beusier par ici autour. Pour rien te cacher, c’est devenu si grave qu’on a même aperçu des gars de Municipale quitter l’apéro à 11h demi pour aller calmer la chose.

Bon fini le bal car en-bas à Bellinzone, on est parti à cul en tentant de monter sur le podium du championnat. Faut dire que René m’avait prévenu de pas m’emballer avec cette bande d’intérimaires lorsqu’il me disait que les récents résultats de l’équipe mentaient autant qu’un soutien-gorge acheté chez Voegele.
Bon faut dire que l’expédition a piètrement commencé car Mimile a tout botté dans le bus en-haut dans les premiers virolets du Nufenen. Bon on s’étonnera pas qu’un belgo-congolais chope le tournis à 2000 mètres mais que dire de Chassot qui s’étonnait de voir un lac à Bellinzone. Du coup, c’est Jamal qui a dû expliquer à BipBip que le bled qu’on traversait, c’était Locarno. Sur ce, BipBip s’est mis à paniquer en farfouillant pour trouver son passeport car à l’écouter-parler, il voulait arriver à passer la douane entre le Valais et le Tessin sans encombre...

Bon le match, tu veux savoir comment ? Après 3 semaines de congé on a debuté la partie sur une rythme digne d’un hockeyeur popiste du LHC un jour de grève. Tout ça à cause de ces nullosses de la Ligue de Muri qui ont pondu un calendrier qui tient aussi bien la route que la Chevrolet à Tiger Woods. Donc je te surprendrai pas trop en disant que sur le premier corner, notre défense démontra qu’elle savait être encore moins clayrvoyante que Gilbert Montagné perdu au milieu du tunnel du Rawyl. Et vu que Goran nous jouait sur un rythme qui t’aurait permis de taper un carton sans manquer un pet du match, ben t’auras deviné qu’on s’est embourbé bien comme y faut en-bas au Tessin.
Bon tout a pas été mauvais car on s’est créé des occases en début de match mais Mimile a préféré faire des passes en retrait au fan’s club qui se liquéfiait dans les talus du Communale. Le pire c’est que même notre petit Nicolas s’est mis au niveau zéro. Du coup, je me suis demandé si on n’avait finalement pas recruté le Reset du pauvre. Bref, en deuxième mi-temps on a fait un peu n’importe quoi et perdu le match en étant aussi fébrile qu’une Patty Schnyder des grands jours en 32ème du tournoi de Kuala Lumpur.

J’te laisse sur le gros gag du mois de Novembre : GC a été sauvé du naufrage pas des banquiers zurichois. Ben, si tu veux mon avis, avoir des banquiers aux basques d’un président de ligue A, c’est l’assurance de finir sous le marteau du préposé de l’Office des Poursuites du coin dans pas long.
Bref, comme tu le vois, s’occuper d’un club de foot suisse, c’est pas de tout repos. En tout cas réfléchis bien si tu veux te lancer à la tête d’un club car comme dit si bien ce retraité de Pascal : ‘Mieux vaut être un mulet dans le val d’Anniviers qu’une femme dans le val d’Hérens’.