Tuesday 20 November 2007

La pâtissière du Toggenbourg

Tcheuuu c’te bouèrlée ! L’est-y possible de devoir s’énerver autant avec une bande de gaminettes pareilles ou bien ? Mais bon, je crois que cette fois c’est bon car en tronçonnant ces petits St-Gallois, j’ai finalement trouvé comment motiver mon équipe qui, jusqu’à cet automne, a passé plus de temps à baguenauder sur le terrain qu’à vraiment foutre le feu aux tribunes pouraves de Tourbillon. Enfin bon, quand je dis «équipe» pour parler de mes petits jouets, je déconne un peu là car cette espèce d’assemblage de joueurs internationaux ressemble plus à un puzzle de 1000 pièces d’un paysage enneigé où il te manque l’image finale pour savoir comment assembler ces maudits morceaux de carton.

Donc, c’est fini les ultimes à Tom et la solution, c’est direct l’insulte sur les joueurs, et crois-moi sur ce coup, ça m’enquiquine outrement d’agir comme ça car moi, tu dois bien le savoir depuis le temps que tu me suis sur ce blog, j’aime travailler dans le calme et la sérénité. Bon, tu me diras que pour battre St-Gall, fallait pas avoir réinventé le fil à couper le sérac, mais tout de même, apprécions les performances pareilles car elles sont presque aussi rares que de voir Roland Pierrot de bonne humeur en haut à Verbier. Tu vois, même ce gominé de Reset a montré son maigre talent pendant ce match en allant marquer un but depuis nos seize mètres en slalomant à travers des espèces de piquets st-gallois qui auraient fait pâlir d’envie Joël Gaspoz, l’homme qui a toujours loupé les dernières portes, même celles des troquets de Morgins. Sans dire de conneries, la dernière fois que j’ai vu Virgile courir aussi vite en championnat, c’était pour échapper aux groupies en-bas à Thoune… et crois-moi, fallait courir vite!

Depuis la gabegie en-ça à Zurich, j’ai décidé un truc. Dorénavant, je ne leur demande plus d’explications à Toto et compagnie, ni orales, ni écrites, ni balbutiées par le Caporal, voire épelées avec grande peine par Bip Bip. Les échanges de vue sur les performances de l’équipe, c’est fini par ici à travers, car au bout du compte, j’en ai marre de me faire rouler dans la farine avec des explications à dormir dehors. Tiens justement à propos de farine, j’espère que tu as pas loupé les aventures en-bas par Londres de Martina, la nouvelle représentante en pâtisserie de chez Zug et accessoirement, vendeuse de lave-linge pour les aristos de Schwytz. Franchement, t’imagines un peu celle-ci dans une petite sauterie à Wimbledon, si elle tire sur sa ligne aussi vite que son deuxième service passe le filet, encore aujourd’hui la farine lui serait pas encore arrivée en-haut dans le naseau. Non, cette accusation c’est encore un coup bas à ce buif de Stepanek qui est jaloux comme un pou depuis que notre élégante pâtissière du Toggenbourg s’est dégottée un bon parti Ukrainien. Je te le dis comme je le sens là, l’innocence de la Hingis est aussi évidente que celle de Marc Roger, l’extradé espingouin intransportable, ni par avion ou bateau. Du coup un bon conseil de CC à la justice genevoise, pour le rentrer aux bercails le Roger, ils devraient peut-être essayer de l’enfiler dans un sous-marin.

Mais pour sûr, ces histoires de dopage, ça m’a un peu turlupiné et vu que je suis le premier à vouloir promouvoir les règles des ontologiques dans le foot suisse, j’ai chargé cet apôtre de Massimo de nous organiser un contrôle anti-dopage surprise. Tu crois pas tant les résultats. Ils ont trouvé un peu tout et n’importe quoi dans cette analyse. Tout d’abord sur l’échantillon Chassot, le laboratoire cantonal a été formel en disant que c’était pas possible que ce soit du sang et que ca ressemblait vachement plus à du Goron de chez Orsat.

Du coup Massimo a cogité la moindre et s’est dit que de tester les urines éviterait de tels dérapages. Mal lui en a pris car tu crois pas qu’Adeshina s’est raboulé avec le bidon à récurer des vestiaires tout rempli, en disant que le tube échantillon n’aurait jamais été suffisant pour son «instrument». Après ça, le test de Saborio est également revenu en arrière avec une petite note stipulant que le petit malin qui avait trempé du chanvre à Chappaz dans du Lucozade faisait perdre beaucoup de temps aux laborantins. Seule satisfaction de ce contrôle, les urines à Crettenand ont prouvé que le petit prenait bien son Nesquik matin et soir.

Décidément, la prochaine fois, on a meilleur temps de faire de la prévention que des contrôles. J’ai donc décidé de convier un spécialiste anti-dopage pour conseiller les joueurs. Urfer a tout de suite suggéré d’inviter Yake de Viège tandis que Massimo a penché plutôt pour ce grand pédaleur de Tony Rominger. On n’est pas tellement dehors de la mouise.